"De la lande au jardin, une paysagiste vous accompagne" aménagement paysager – De la lande au jardin, une paysagiste vous accompagne

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Combien de temps pour une étude ?

Combien de temps pour une étude ?

Cette question m’est souvent posée. Ce temps est relatif et dépend de nombreux facteurs :

Le temps du paysagiste :

Pour réaliser une étude complète d’aménagement d’un jardin, il me faut d’abord m’imprégner du lieu, de sa végétation et de ses constructions (pergola, terrasse, murets, clôture, véranda….), de ses points positifs, de ses points perfectibles, de vos goûts, de vos souhaits, de votre intérieur de maison…..

Il me faut prendre des repères, des mesures, des photos.

Tout ce travail est fait lors de la visite-diagnostic.

Ensuite, mes neurones doivent combiner toutes ces informations et me renvoyer des idées. Il faut attendre qu’au fil des jours, au fil des rencontres, des lectures, des images croisées, les idées viennent d’elles-mêmes.

Lorsque j’ai collecté quelques idées, je peux commencer mon travail de réflexion : j’utilise alors vos indications, j’analyse vos besoins, je commence à tracer des directions, des zones, je fais un premier tri dans les idées collectées.

Viens alors une période nécessaire de repos vis-à-vis de ce jardin pour prendre du recul. Je passe alors à un autre jardin. J’aime à travailler deux études d’aménagement de front. Je switche ainsi de l’une à l’autre ce qui m’évite de saturer.

Puis je reviens, je redécouvre mon travail et souvent le corrige. C’est seulement lorsque j’arrive à un aménagement que je trouve cohérent et qui me plait, que je peux alors passer au choix des végétaux.

Chaque végétal est choisi individuellement en fonction du sol, de l’ensoleillement, de son envergure et de sa hauteur à maturité, de sa période de floraison, de vos souhaits et de vos goûts, de sa couleur.

Les végétaux définis et placés, je peux enchainer les étapes suivantes de l’étude.

Il se peut que ce que je vous présente ne vous convienne que partiellement, alors on discute et je reprends ma copie.

Pour la totalité de ce travail il faut compter un mois complet. Puisque je travaille deux études de front, on comptera donc environ deux mois depuis la visite-diagnostic.

Le temps de votre réflexion :

Je vais vous demander vos souhaits, vos goûts et ce que vous voulez faire dans votre jardin : voulez-vous un potager ? un coin lecture ? un espace barbecue ? ….

Parfois ces questions vous déroutent et vos réponses n’arrivent pas tout de suite.

Je vais vous présenter des idées, des croquis, des planches d’ambiance, un plan projet, beaucoup d’informations qu’il vous faudra comprendre, intégrer, traiter, réfléchir, digérer, accepter ou contredire. Cette étape peut vous prendre du temps.

Le temps de la vie :

Au cours de l’étude, je vous rencontre plusieurs fois pour apprendre à vous connaître, pour vous remettre des documents, pour discuter. Il nous faut prendre plusieurs rendez-vous et donc faire coïncider nos emplois du temps. Il y a parfois des contretemps, les choses de la vie, les naissances, les décès, qui reportent les rendez-vous. Ce temps qui passe, et que vous pouvez trouver trop long, n’est pas du temps de perdu.

Pas de temps de perdu :

Ce temps vous permet :

– de contribuer à la réflexion de l’étude d’aménagement de votre jardin

– de prendre des décisions jusqu’au projet final

– d’avoir un jardin qui vous ressemble et qui répond à vos besoins

– de gagner du temps sur une taille de haie que vous ne ferez plus, un entretien de parterre qui sera limité

– de ne pas perdre d’argent sur des végétaux que vous auriez pu planter au mauvais endroit et qui, ne s’y plaisant pas ou étant au final devenus trop imposants, auraient été à changer.

Le temps de la nature :

Prenons ensemble le temps de bien réfléchir à votre aménagement de jardin. Plantons petit pour alléger les coûts et favoriser l’installation des végétaux. Et laissons le temps à la nature de coloriser le tableau

Un couloir bien utile

Un couloir bien utile

C’est sur les hauteurs de Landerneau que se trouve la maison nouvellement construite de mes clients.

Implantée au centre de la parcelle, elle laisse de chaque côté deux couloirs. L’un est destiné à être un couloir « technique », puisque ‘il reçoit déjà le ventilateur de la pompe à chaleur. L’autre, par contre, est assez gênant car il laisse les passants voir ce qui se passe dans le jardin, devant la grande baie du salon.

Je propose à mes clients de réserver l’espace Sud-Est, devant la maison, pour installer le portique des enfants.

Des végétaux bas et colorés accompagnent les visiteurs et les jeux des enfants. Un lilas des Indes donne la verticalité et évite que le regard ne s’attarde sur le portique.

L’entrée est desservie par un dallage moderne posé sur plots, en bordure de cet espace.

Afin d’occulter le vis-à-vis avec la rue, je propose un labyrinthe végétal. Il sera mis en œuvre d’un côté grâce à un parterre surélevé réalisé en palis de schiste. Cette surélévation soutient la terre au même niveau que dans le jardin voisin. Le labyrinthe permet de créer un espace engazonné, juste devant la baie vitrée, caché de la rue et bien visible du salon, pour mettre des jeux d’enfants. Ils sont ainsi, bien que dans le jardin, sous les yeux de leurs parents, même si ceux-ci sont dans le salon.

Sur la droite, une treille végétalisée et la haie en quinconce sur le talus séparent la parcelle du jardin d’à côté. La végétalisation se poursuit le long du mur de la maison voisine pour limiter l’effet de mur dominant.

Les végétaux choisis sont colorés et étalent leur floraison sur toute l’année :

Un photomontage montre cet espace avec ses couleurs :

Derrière la maison, un dénivelé important existe entre cette parcelle et sa voisine. Un talus végétalisé est à créer. Au Nord-Ouest (à droite sur la photo) le terrain descend en pente raide vers la rue.

Dans cet espace, la terrasse prend place et l’espace engazonné est clôturé par un grillage doublé d’une haie afin de protéger les enfants. Un petit arbre donne la verticalité à l’ensemble. Plus au Nord, on implante un potager en carré et le séchoir à linge.

Dans ce jardin de taille modeste, plusieurs espaces distincts sont créés : un espace pour tous petits directement accessible, un espace jeux pour les plus grands, une terrasse et un potager. Le problème de vis-à-vis avec la rue a été solutionné grâce à un labyrinthe végétal. Le dénivelé avec la parcelle voisine est utilisé pour créer des volumes.

Ce jardin répond maintenant aux besoins des propriétaires et de leurs enfants.

voir la réalisation

Un jardin dominé par une rue

Un jardin dominé par une rue

C’est à Plourin-les-Morlaix que se trouve la maison de ma cliente. En contre-bas d’une rue, dans un virage, le jardin manque totalement d’intimité.

Un de mes collègues paysagistes #Dimjardins a commencé l’aménagement en nettoyant le talus et en y apposant une toile de paillage. Le gazon est en partie refait. Derrière la maison, le jardin est en pente.

Ils font tous deux appel à mes services afin que j’étudie les végétaux les plus propices à cacher le vis-à-vis avec la rue et le moyen d’aménager la pente à l’arrière de la maison.

Je propose de végétaliser le talus de façon à ce que les végétaux, une fois matures, recouvrent entièrement la surface du talus, afin d’en limiter l’entretien.

Les végétaux sont choisis ici en fonction de leur hauteur finale et de leur potentiel à animer ce talus par leur floraison, qui sera étalée sur toute l’année.

Un photomontage permet de mieux se rendre compte de ce que ça donnera d’ici trois ans, quand les végétaux auront pris leur place : (attention sur le photomontage tous les végétaux sont fleuris en même temps, ce qui n’est pas le cas dans la réalité !)

Voici un plan projet permettant de voir l’implantation des végétaux sur le talus. Celui-ci se poursuit plus au Sud avec des végétaux moins horticoles, en lien avec les espèces bocagères déjà présentes.

Derrière la maison, la pente n’est pas régulière et la tonte de la pelouse assez pénible.

J’y crée deux parterres de forme géométrique, séparés par un petit chemin enherbé. Ils permettront d’avoir deux espaces à des hauteurs différentes, facilitant ainsi l’entretien.

Dans le parterre du haut, des vivaces de petite taille animent l’espace. Tandis que dans le parterre du bas, un petit potager fleuri prend place, garni de pommiers colonnaires et de petits fruitiers.

Entre la terrasse et le pignon de la maison, le dénivelé est grand et la pente du terrain est raide.

Je propose de réaliser un parterre en hauteur, afin de diminuer le dénivelé, de la même façon que sont réalisés les parterres géométriques : en tressant des fers à béton. L’extrémité de la terrasse est sécurisée à l’aide d’une treille végétalisée.

D’un jardin sans intimité et pas commode à entretenir, on obtient un jardin protégé de la rue par la végétation, où les différences de hauteurs sont mises à profit pour faciliter l’entretien. C’est aussi un jardin où se mêlent fleurs et fruits, jardin d’ornement et jardin potager. Un régal pour la biodiversité !

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