Retrouver le lustre d’antan
C’est en Finistère Sud, dans l’anse de Cap Coz , que se trouve ce nouveau projet. Il s’agit d’une maison secondaire, ancienne maison de famille, que les clients fréquentent uniquement les week-ends et pour les vacances.
Elle est entourée d’un terrain qui a été aménagé il y a longtemps par un paysagiste, un peu à la manière d’un parc, avec cette volonté de créer du volume en réalisant un promontoir en maërl. Il y avait jadis, en haut de celui-ci, un petit salon de jardin où on pouvait prendre le thé en contemplant la mer.
Le temps est passé. Quelques végétaux ont péris, d’autres sont venus compléter la palette végétale. Les arbres restants ont maintenant une belle envergure mais le promontoire s’est dégarni : les buis et autres plantes qui l’habillaient n’existent plus et une végétation spontanée a fait son apparition.
On ne voit plus la mer non plus du haut du promontoire car la végétation des propriétés voisines cachent maintenant la vue.
La haie en limite de propriété est mitée.
Les propriétaires souhaitent réaménager ce jardin en tenant compte de son histoire afin qu’il retrouve une fière allure.
Les grandes lignes du jardin, allées carrossables et piétonnes, qui fonctionnent très bien sont
conservées. Les végétaux existants pour la majorité restent en place pour conserver l’âme du jardin. Ceux
qui sont arrachés sont replacés dans d’autres parterres, sauf la végétation spontanée du
promontoire qui est évacuée. Les végétaux introduits dans ce nouvel aménagement ont pour
leur majorité une floraison comprise entre avril et octobre, période où les propriétaires séjournent dans la
maison.
Côté Ouest, les parterres sont élargis pour y intégrer des végétaux couvre-sol qui vont à
terme en limiter l’entretien. Des graminées grandes et petites sont introduites dans les parterres. Leur aspect aérien et leurs mouvements dans le vent vont apporter de la légèreté dans l’espace d’accueil
de la propriété. Des vivaces animent le tout avec leurs fleurs de différentes couleurs. Un
cerisier nain à fleurs annonce l’importance et la richesse des arbres plantés au Sud et à l’Est
du jardin.
Côté Est, l’allée gravillonnée qui allait de la maison au promontoire est remplacée par des pas japonais. Le promontoire est conservé dans tout son volume. Il est surmonté d’une promenade faisant le tour d’une arche de roses, elle-même suspendue entre ciel et terre, équilibrant le jardin jusqu’alors écrasé par les verticales des grands arbres. Il est colonisé une végétation variée tant par ses formes que par ses couleurs. Des véroniques, des bruyères et un cèdre du Japon en boules rappellent les buis taillés de l’ancien aménagement. Le cèdre du Japon fait écho aux résineux qui se trouvent autour de lui. De petites graminées très lumineuses éclairent le centre du promontoire et rappellent les graminées introduites dans les parterres Ouest.
Le promontoire conserve ses deux entrées (marches et pas japonais). Celles-ci débouchant sur l’allée en sable stabilisé, de mise en œuvre et entretien aisé, qui fait le tour du plateau supérieur, permet d’accéder plus facilement à toute la surface plantée afin d’en assurer l’entretien.
La haie en limite Sud de propriété est complétée afin de limiter le vis-à-vis avec le voisin.
Le nouvel aménagement du promontoire met en valeur tout le jardin en créant un point focal, sans masquer le panorama alentours.
La reprise globale de ce jardin permet d’en conserver les éléments végétaux importants en les mettant en valeur, de redonner une fonction au promontoire et de le revégétaliser de façon à ce qu’il soit fleuri toute au long de l’année. Ce jardin, par cette deuxième intervention d’un paysagiste, retrouve l’élégance qu’il avait lors du premier aménagement.