Une cour bien faite
Dans un quartier pavillonnaire de Brest, m’attend cette maison. Elle est de style rétro, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, ce qui fait son charme. Ses propriétaires me proposent d’intervenir car ils ont une cour qu’ils n’arrivent pas à organiser ou à fleurir pour qu’elle soit accueillant.
Tout de suite je remarque qu’il y a un escalier devant la porte d’entrée, mais il n’y a pas de perron : les visiteurs se trouvent donc un ou deux niveaux plus bas que la personne qui accueille, en équilibre sur des marches très étroites, ce qui n’est ni pratique ni accueillant.
La cour est partiellement pavée et les espace pas bien définis.
Un escalier biscornu part de la cour pour arriver au niveau du jardin derrière la maison. Celui-ci n’est jamais utilisé, les propriétaires préférant faire le tour plutôt que de l’emprunter.
Dans le jardin derrière, les bambous trop envahissants ont été arrachés, découvrant un vis-à-vis avec les voisins.
Dans un premier temps, je propose de reprendre entièrement la cour, l’escalier menant à la porte d’entrée ainsi que celui menant au jardin.
La cour, aux contours redessinés, est pavée et remontée au niveau du trottoir, tandis que la porte d’entrée se voit prolongée d’un perron et d’un escalier aux marches confortables. Elles sont en béton imprimé. Ce choix a été fait afin de rester dans l’esprit de la maison. De même, les jardinières qui accompagnent l’escalier et le perron sont en béton enduit.
L’espace où se trouvait le départ de l’escalier menant au jardin est comblé afin d’accueillir une courette fleurie, habillée des anciens pavés. Un nouvel escalier menant au jardin est proposé, quasiment rectiligne afin d’en faciliter l’usage. il débouche sur une allée piétonne en dalles alvéolées gravillonnées, trait-d’union entre l’entrée piétonne et l’allée carrossable dans le jardin.
Deux nouveaux portails sont choisis ainsi qu’une claustra ajourée, dans un style rétro rappelant celui de la maison.
Derrière, les parterres du jardin sont rafraîchis, une pergola accueille un banc et une placette en sable stabilisé des déjeuners à l’ombre de l’arbre. Deux sujets de taille moyenne viennent occulter le vis-à-vis depuis la maison, tandis que des graminées leur prêtent main forte lorsqu’on est dans le jardin
Au jardin, il ne faut rien précipiter. L’essentiel est d’observer. Il faut ensuite enlever ce qui n’est pas ou plus utile, conserver ce qui convient, rajouter le nécessaire et conforter l’âme de la propriété.